Fluidifier l’accès, faciliter les consommations, renforcer la sécurité
Une nouvelle manière d’accéder au stade, c’est ce qu’a imaginé la société française IDEMIA, leader en matière de solutions d’identification. Suite à un partenariat réussi avec la franchise de football américain, les 49ers de San Francisco, Idemia souhaite proposer ses technologies biométriques pour le contrôle des accès au sein des stades français.
« Faciliter l’expérience du consommateur au stade »
Une simple application sur votre smartphone, permettra aux supporters d’accéder facilement au stade et ainsi de ne plus être contrôler par un stadier mais grâce à sa biométrie (iris, visage, empreintes digitales) qu’il aura préalablement enregistré dans cette application.
« Cela peut être un fast-track, on pourra vous reconnaître grâce à une caméra », détaille Pierre Barrial, directeur général délégué d’Idemia, présent à Barcelone à l’occasion du Mobile World Congress, fin février.
Toujours grâce à la biométrie, le spectateur pourra également commander, de sa place via son smartphone, ses consommations et autres et aller les récupérer sans faire la queue.
« On a voulu démontrer qu’en rassemblant des technologies mises à disposition de nos clients que sont les banques, les opérateurs téléphoniques et les gestionnaires d’espaces publics, on pouvait faciliter l’expérience du consommateur au stade », précise le dirigeant.
« Aucune donnée n’est stockée »
Plus de 2000 ingénieurs travaillent en permanence sur ces produits, les technologies sont maîtrisées.
« Quand vous êtes reconnu par une donnée biométrique, ça va très vite, assure Pierre Barrial. Vous allez faire la queue s’il y a beaucoup de monde, mais beaucoup moins que d’habitude. ».
Rassurer les gens sur leur sécurité, les convaincre de confier leur données biométriques est un pari. Pierre Barrial assure que la société Idemia se plie aux règles et lois édictées par la CNIL (la commission nationale de l’informatique et des libertés). « Nous ne stockons rien, promet-il. Mais il y a toujours un moment où vous, utilisateur, devez décider d’une situation de compromis en disant : “Je veux de la facilité, donc je suis prêt à faire confiance.” Vous ne pouvez pas espérer avoir la même fluidité si vous restez appuyé sur un élément physique, un document… »
« Objectif JO 2024 »
La société Idemia est actuellement en discussion avec des clubs et gestionnaires de stade.
« Pourquoi ces technologies ne sont pas encore développées ? Parce que tous ces usages-là, jusqu’à récemment, étaient réservés aux gouvernements et polices du monde », précise Pierre Barrial.
Equiper les stades et enceintes sportives de ces équipements, représente un coût et un investissement, mais ces derniers devraient rapidement s’y retrouver.
« Je ne vais pas vous dire que cela ne coûte rien, admet-il. Mais un investissement s’évalue à la lumière de ce qu’on dépense aujourd’hui. Regardez le nombre de personnes qu’on mobilise à l’entrée des stades. Et le temps perdu pour vérifier, un à un, les cinquante à quatre-vingts mille personnes qui doivent entrer. Cela a un coût. Une fois que vous avez mis en place l’infrastructure de notre équipement, je ne suis pas sûr que cela vous coûte plus cher sur le long terme, au contraire. »
La prochaine étape après les clubs sportifs français pour Idemia est, on l’espère, obtenir une place aux JO de 2024 !